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Singulière, l’exposition du musée des Beaux-Arts de Brest a le mérite de tout objet non identifié : surprendre, interpeller ou laisser dubitatif.

Il est important tout d’abord de bien cerner le projet, précis et « à tiroirs ». Il s’agit pour commencer d’une carte blanche à un artiste contemporain, Guillaume Pinard (né en 1971). Mais attention avec un cahier des charges bien précis : opérer dans la collection du musée une sélection d’œuvres rarement ou jamais exposées, pour les « marier » avec une œuvre d’un artiste contemporain, de la manière la plus libre qu’il soit. Il y a ainsi de multiples manières de jouir de cette exposition : rencontrer des œuvres du musée restées de manière parfois inexplicables dans l’ombre, comme celles des artistes modernes Sonia Delaunay (1885-1979) ou Vera Molnar (née en 1924) ou du maître japonais Utagawa Kuniyoshi (1797- 1861); découvrir des œuvres d’art contemporaines aussi diversifiées que celles de Vidya Gastaldon (née en 1974) aux accents ésotériques ou d’Elsa Sahal (née en 1975) étonnantes sculptures hybrides, et enfin entrer dans l’univers intime, dans le musée imaginaire de Guillaume Pinard qui dévoile à travers ses choix ses préoccupations profondes. On peut certes se sentir plus ou moins convaincu ou séduit, mais l’expérience reste intéressante et source de découvertes… ce qui reste un bon bilan !

Retrouvez également la chronique de l’exposition ici

Jusqu’au 26 novembre, au musée des Beaux-Arts de Brest, 24, rue Traverse. Plus d’informations sur musee-brest.com

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